Le blog des Blongios

Les zones humides constituent un patrimoine naturel exceptionnel de par la richesse faunistique et floristique qu’elles abritent ainsi que par les fonctions naturelles qu’elles remplissent. Cependant, ces zones humides sont menacées du fait de l’activité humaine. Le rapport du préfet Paul Bernard (1994) a dressé un constat alarmant : entre 1960 et 1990 plus de la moitié de la surface des zones-humide en France avait disparu.

Si depuis 1990 le phénomène de disparition des zones humides s’est atténué, il est cependant à noter que l’état biologique de ces milieux continue à se dégrader. Par exemple, en 2000, la quasi-totalité des zones humides étaient concernées par la présence d’une ou plusieurs espèces exotiques envahissantes, animale ou végétale.

Les chiffres ci-dessus portent sur 152 zones humides de France (métropole et outre-mer), soit 2.4 millions d’hectares en 1990, considérées comme « zones humides d’importance majeure ». Si on se penche sur le cas des zones humides « ordinaires », comme le sont les mares, le constat est encore plus alarmant.

L’existence des mares est intimement liée à l’activité humaine, la plupart d’entre elles ayant été créées et entretenues pour répondre à des besoins humains tels que : usages domestiques (cuisine, toilette, lessive), usages artisanaux (vannerie, tannage …) et bien sûr les usages agricoles (irrigation, abreuvage du bétail, lavage des chevaux, rouissage du lin ou du chanvre …). D’autres encore ont été créées indirectement par l’activité humaine : extraction de matériaux (ex : tourbe, marbre ; silex …) ou trous de bombes. Avec le développement des réseaux d’eau potable sous pression, l’utilité des mares est devenue moins perceptible. Beaucoup ont alors disparu, soit naturellement, du fait d’un manque d’entretien, soit par comblement volontaire. On estime qu’il reste actuellement 10% des mares qui existaient sur le territoire national au début du XXème siècle et que cette raréfaction continue.

Aux Blongios nous sommes des amoureux des zones humides et plus particulièrement des mares : près de la moitié de nos chantiers nature concernent la création, la restauration et/ou la gestion de zones humides. Alors nous avons creusé (nos méninges), curé (nos fonds de tiroirs), profilé (un beau dossier), végétalisé (nos arguments) et monté un projet pour la création de 16 mares en 2 ans (2020 et 2021). En partenariat avec l’Agence de l’Eau Artois Picardie et la fondation d’entreprise UEM nous pouvons donc vous accompagner pour la création d’une mare et ce sous deux formes :

• Chantier de groupes constitué : création d’une mare avec un groupe déjà constitué
• Formation / action «  Creuser une mare : de la théorie à la pratique » : la formation (sur 4 jours) permettra aux participants d’apprendre les bases théoriques puis de se lancer collectivement dans un creusement. De quoi ensuite être autonome pour la création d‘une mare chez soi.

Après chaque création de mare, un dossier de préconisations pour la gestion et l’entretien futur de la mare sera remis à la structure responsable de cette mare. Puis nous reviendrons un an après le creusement pour faire un suivi de la mare et compléter, si nécessaire, le dossier de préconisations en fonction des observations effectuées ce jour-là.

Grâce à nos deux partenaires financiers seul le coût des matériaux restera à la charge des bénéficiaires de la mare.

Ce projet nous permet de plus d’organiser 40 chantiers nature de bénévoles sur 2 ans pour la préservation et/ou la restauration de zones humides (mares, étangs, prairies humides, cours d’eau, etc.).

Alors que ce soit à la campagne ou à la ville, dans une école, un collège, un lycée, une entreprise, une prairie, un parc, une friche, un jardin collectif ou bien évidemment un site naturel n’hésitez pas contacter François (f.griffaultEFFACER@lesblongios.fr) au bureau des Blongios pour voir comment nous pourrons creuser ensemble une mare.